La joie pour accroitre sa puissance vitale, la joie inscrite au coeur même du vivant

Je vous propose des bribes extraites du merveilleux petit livre de Frédéric Lenoir : "La puissance de la joie" 

Comment laisser fleurir la joie ?

Par l'attention, ce qui nous permet d'être relié à nos sens. Se laisser habiter par nos sens, par ce que nous écoutons, sentons, observons. Ce sont les joies sensorielles.

Par la présence totale et qualitative à chacune de nos actions, si banale soit-elle, comme si elle représentait la chose la plus importante au monde. La présence consiste à accueillir avec générosité le réel, le monde, autrui. L'attention nous éduque à la présence et ces qualités peuvent se développer via la méditation.

Par la confiance et l'ouverture du coeur : ouvrir son coeur, c'est accepter de vivre avec une certaine vulnérabilité, accepter la possibilité de tout accueillir, y compris d'être blessé, en cultivant la confiance en la vie. Là encore, un travail sur soi, ses blessures, ses peurs, sa sécurité de base est nécessaire. Cela ne signifie pas non plus de tout accueillir béatement ! Il est important de de développer notre intuition afin de nous éloigner d'une situation ou d'une personne qui pourrait être nocive.

Par la bienveillance, c'est une joie qu'on peut ressentir pour tout être qui grandit, qui s'épanouit... A contrario, comparaison et jalousie sécrète du malheur.

Par la gratuité, car la joie survient souvent lorsqu'on attend rien.

Par la gratitude, remercier chaque jour la source ou le mystère de la vie. Juste avant de s'endormir, se remémorer et ressentir de la gratitude pour 3 évènements positifs, même minimes. La gratitude, c'est remercier la vie et savoir lui rendre ce qu'elle nous a donné.

Par la persévérance dans l'effort, l'effort est pénible, mais il est précieux, car grâce à lui, on se hausse au-dessus de soi-même.

Par le lâcher-prise et le consentement, quand on voudrait avoir le contrôle absolu de notre vie, quand le moindre rouage du présent nous échappe, quand on s'agrippe et qu'on réfléchit tout le temps, qu'on analyse sans fin le passé ou qu'on tente de maîtriser le futur... Et bien l'inverse, c'est le lâcher-prise ! Et cela se travaille, s'équilibre, dans le corps. Une prise de distance, une acceptation de la vie, des choses comme elles sont lorsque nous sommes face à une difficulté que nous ne pouvons résoudre... La philosophie taoïste nous invite à agir en épousant le flux de la vie, sans perdre de vue ses propres objectifs, ses propres intentions, sans chercher à les réaliser immédiatement et à n'importe quel prix. Si la vie s'y oppose, laissons nous porter par le flux, peut-être avons nous un message à en tirer ? Peut être qu'un changement de vie s'impose à nous ? Peut-être qu'un jour les portes se rouvriront ? On accepte de prendre le risque de vivre en permanence destabilisé.

Par la jouissance du corps. Le corps nous procure de la joie par l'harmonie, l'équilibre, la puissance, la souplesse, la dextérité qui émanent de lui et lorsqu'il est en symbiose avec notre coeur et notre esprit.

D'où l'importance des pratiques corporelles qui délient le corps et les tensions, nous relient, nous recentrent, nous réaxent…

Devenir soi par un travail d'individuation, s'accorder au monde...

Plus on se libère de ce qui nous aliène, plus on est joyeux.

JOY IS A CHOICE